La Route Progressiste vers le Socialisme : Perspectives Autrichiennes pour le Québec et le Canada

Imaginez un instant : vous roulez sur une autoroute sinueuse bordée de champs dorés, l'air frais du Québec qui vous fouette le visage, et soudain, un panneau indique "Socialisme : Prochain arrêt". Pas de panique, ce n'est pas une blague de René Lévesque ressuscité, mais une réalité subtilement pavée par des décennies de "progrès" bien intentionné. En tant que passionné de l'École autrichienne d'économie – cette école qui préfère les marchés libres aux menus fixes de l'État –, je vais vous guider à travers un paysage intellectuel fascinant, inspiré des écrits percutants de Murray Rothbard et de Ludwig von Mises. Notre itinéraire ? La route progressiste vers le socialisme, avec des exemples concrets tirés du Québec et du Canada. Accrochez-vous : ce voyage de dix minutes de lecture pourrait bien vous faire réviser votre GPS politique.

ÉCONOMIESOCIALISMELIBERTÉ

Yoann Paridaens

10/4/20255 min read

Image fait avec AI pour illustration.
Image fait avec AI pour illustration.

La route vers le socialisme n'est pas une ligne droite pavée de bonnes intentions ; c'est un chemin sinueux, bordé de mirages égalitaires qui mènent inévitablement à des impasses bureaucratiques. Au Québec et au Canada, nous y sommes déjà engagés, comme le soulignait Murray Rothbard en 1994 : « Il y a eu un changement radical dans le paysage social et politique de ce pays, et toute personne qui désire la victoire de la liberté et la défaite de Léviathan doit ajuster sa stratégie en conséquence. » Fidèle à l'esprit de l'École autrichienne d'économie – cette tradition intellectuelle qui, de Ludwig von Mises à Friedrich Hayek, défend les marchés libres contre les illusions planificatrices –, cet article explore cette trajectoire progressiste. Nous examinerons ses manifestations concrètes dans notre contexte canadien, en nous appuyant sur des citations emblématiques des maîtres autrichiens. Préparez-vous à une analyse claire, avec une pointe d'humour hayekien : après tout, qui n'a pas ri en voyant l'État promettre l'égalité tout en distribuant des files d'attente comme des trophées ?

La Social-Démocratie : L'Ennemi Masqué en Bienfaiteur

Rothbard, dans ses écrits post-Guerre froide, identifiait la social-démocratie comme le dernier rempart étatiste debout : « L'ennemi de la liberté et de la tradition est maintenant révélé à plein régime : la social-démocratie. » (Frank Meyer and Sidney Hook, 1991). Contrairement au communisme brutal, elle s'habille de démocratie et de "liberté d'investigation" pour mieux nous séduire, promettant une "harmonie des classes" où les entrepreneurs triment au service d'un État bienveillant. Mises, pionnier autrichien, l'avait anticipé avec sa précision chirurgicale : « Le socialisme n'est pas seulement une erreur économique ; c'est une illusion morale qui détruit l'individu au profit du collectif. » (Human Action, 1949). Insidieux ? Elle conserve un marché tronqué, mais l'étouffe sous taxes et régulations – un peu comme un régime qui autorise le dessert, à condition qu'il soit saupoudré d'impôts.

Au Canada, le système de santé universel en est l'archétype. Lancé dans les années 1960 comme un phare d'égalité, il a viré au labyrinthe bureaucratique. Au Québec, province phare du "modèle social", les délais d'attente pour une consultation médicale médiane atteignent 29,5 semaines selon l'Institut Fraser – un record canadien qui ferait pâlir un marathonien. Pour les urgences, c'est pire : la médiane est de 1 heure 51 minutes, mais au Centre universitaire de santé McGill (MUHC), on frôle les 8 heures. Résultat pragmatique ? Plus d'un million de patients canadiens abandonnent les urgences annuellement, forçant les plus aisés à payer de leur poche ou à filer vers des cliniques privées – contredisant l'égalité tant vantée. Rothbard rirait : « Les social-démocrates réalisent qu'il est bien mieux pour l'État socialiste de retenir les capitalistes et une économie de marché tronquée, à réguler, confiner, contrôler et soumettre aux ordres de l'État. » (Liberal Hysteria, 1992). Hayek, pour sa part, ironisait : « L'interventionnisme progressif mène inévitablement à la planification totale, comme un chemin qui commence par une promenade innocente et finit en cul-de-sac. » (The Road to Serfdom, 1944).

Un autre pilier québécois : la Loi 101 (1977), gardienne zélée de la langue française. Intention noble face à l'assimilation anglo-saxonne, mais retombées économiques amères. Les obligations d'affichage et de francisation freinent les PME dans le commerce international, générant une bureaucratie qui emploie plus d'inspecteurs que d'innovateurs. Sondages 2025 : 75 % d'approbation, masquant comment cette "protection" pave la voie à un État omniprésent. Rothbard l'aurait vu comme un cas d'école : « Le maintien de quelque choix démocratique, aussi illusoire soit-il, est vital pour toutes les variétés de social-démocrates. » (The November Revolution, 1994).

Le Progressisme : Utopie Éclairée, Réalité Engorgée

Au cœur de cette dérive, Rothbard démasquait le progressisme comme une philosophie utopique : « Les progressistes croient au mythe du progrès inévitable ; l'Histoire est de leur côté. » (Liberal Hysteria, 1992). Héritée des Lumières, elle imagine l'histoire comme une marche inexorable vers un État socialiste égalitaire, ingénierie par des bureaucrates "efficaces". Mises répliquait : « L'État n'est pas un bienfaiteur ; il est un monopoleur qui utilise la force pour ses fins. » (Liberalism, 1927). Pas de révolution sanglante, mais une érosion graduelle – Hayek la comparait à une "route vers la servitude" où chaque intervention "bien intentionnée" élargit le filet étatique.

La taxe carbone fédérale (2019-2025) en est un exemple éloquent. Vendue comme un "progrès écologique" par Justin Trudeau, elle taxait les émissions pour financer des incitatifs verts. Au Québec, déjà vert avec 99 % d'hydroélectricité, elle a gonflé les prix de l'essence de 17 cents le litre en 2024, frappant durement les ruraux de la Gaspésie. Impact ? Inflation à 6-8 % en 2023-2024, sans baisses mesurables d'émissions – le Canada importait toujours plus de Chine. Bonne nouvelle pour 2025 : abolie le 1er avril, suite à l'élection fédérale du 28 avril où les Libéraux ont gagné en minorité, mais les Conservateurs ont forcé la main. Un rare recul réactionnaire ? Mises sourirait : le marché libre innove mieux, via des firmes comme Tesla, sans le bâton fiscal.

Au Québec, le Fonds des générations (2006) promet l'équité intergénérationnelle via hausses de TPS. Solde : 16,8 milliards $ au 31 mars 2025. Mais la dette par habitant culmine à 60 491 $, avec un ratio dette/PIB grimpant de 38,7 % à 41 % d'ici 2029. Les jeunes, piégés, migrent vers l'Alberta pour des salaires libres – une "perfection" qui vide les écoles. Hayek l'aurait qualifié de "conceit fatal" : les planificateurs croient diriger l'évolution, mais freinent l'âne têtu du marché. (The Fatal Conceit, 1988).

Réviser le Spectre : Progressistes vs. Réactionnaires

Rothbard appelait à refondre le spectre politique : à gauche, tous les progressistes – des néocons aux libéraux – obsédés par la démocratie comme "shibboleth moral". À droite, les réactionnaires chérissant les libertés traditionnelles pour "remonter le cadran". « Sur toutes les questions cruciales, les social-démocrates se dressent contre la liberté et la tradition. » (A Strategy for the Right, 1992). "Réactionnaire" ? Un compliment immunitaire, comme une réponse antigène protégeant le corps social.

En 2025, post-élection fédérale, cela éclaire les dynamiques. Pierre Poilievre, chef conservateur, a treadé water au Québec mais forcé l'abolition de la taxe carbone – un coup contre le "woke gadget". Au Québec, François Legault (CAQ) affronte une désapprobation massive sur le coût de la vie, le logement et la santé (sondages Angus Reid, septembre 2025), avec le PQ en tête et la CAQ en chute libre. Son "dernier effort" à la convention du parti évoque un Rocky usé. Doug Ford en Ontario ? Toujours le populiste : croissance de 3,2 % en 2024 malgré les défis fédéraux. Rothbard approuverait : la réaction exige du charisme pour court-circuiter les élites médiatiques.

Stratégie Réactionnaire : Guerre, Pas Thé Dansant

Rothbard prescrivait l'audace : « La politique est la guerre [...] une 'guerre religieuse' contre le rêve monstrueux d'un Monde Socialisé Parfait. » (Liberal Hysteria, 1992). Contre le monopole des élites (CBC subventionnée à 1,4 milliard $), du populisme rousing : exposer scandales, fusionner personnel et idéologique. Mises insistait : « La liberté n'est pas un cadeau ; c'est une conquête quotidienne. » (Planning for Freedom, 1952).

Au Québec, les manifestations contre la réforme de la santé (2025) – où des médecins libéraux défendent les vouchers privés – montrent le potentiel. Mises l'aurait célébré : briser le monopole pour libérer l'innovation.

Progressiste ou réactionnaire ?

La route progressiste au Canada et au Québec – santé engorgée, dettes chroniques, taxes éphémères – mène au marais socialiste. Comme Rothbard l'affirmait : « Il n'y a pas de terrain neutre. Vous êtes soit progressiste, soit réactionnaire. » Rejoignez la réaction : baissez les impôts, libérez les marchés, et riez des utopistes. Hayek, en clin d'œil : l'État planifie comme un cuisinier qui impose son menu – bon appétit, mais à vos frais.